Djelis
🇫🇷 Depuis plusieurs siècles, l’Afrique de l’Ouest et notamment le Mali vit aux rythmes des chanteurs traditionnels détenteurs de la mémoire collective et véritable ciment social au sein de la société Mandingue.
À leur arrivée au Mali, les Portugais ont qualifié ces chanteurs de Criardos (domestiques) et avec les années, l’expression « Griot » s’est imposée. Traditionnellement ce sont les Djelis, traduction de sang en langue malinké. Ainsi, lors des cérémonies, ils exhibent des sabres ou des fusils pour rappeler qu’il y a eu des guerres et que l’histoire peut se répéter. Dans l’épopée du Mandingue, on distingue deux couches sociales, les Tontigui (les nobles) et les Niamakala (Griots, forgerons…). Aux origines, certains évoquent des poètes venus d’Arabie-Saoudite ou des Soninkés originaires du Wagé (Burkina-Faso). Marqué par le Dambé (rivalité positive), les djelis règlent les relations entre les hommes. Un rôle d’apaisement socioculturel comme garantie de paix sociale : la Concorde. C’est dans le respect de la dignité et sans mensonges qu’ils doivent vivre.
🇬🇧 For several centuries, West Africa and especially Mali lives to the rhythms of traditional singers who hold the collective memory and real social cement within the Mandingo society. On their arrival in Mali, the Portuguese called these singers Criardos (domestic) and with the years, the expression "Griot" has imposed itself. Traditionally it is the Djelis, translation of blood in the Malinke language. Thus, during ceremonies, they display sabers or rifles to recall that there have been wars and that history can be repeated. In the epic of the Mandingo, there are two social layers, the Tontigui (the nobles) and the Niamakala (Griots, blacksmiths ...). Originally, some evoke poets from Saudi Arabia or Soninkés from the Wagé (Burkina-Faso). Marked by the Dambé (positive rivalry), the djelis regulate relations between men. A socio-cultural appeasement role as a guarantee of social peace: the Concorde. It is in respect of dignity and without lies that they must live.